Aquitaine - HVP Les collectivités locales se regroupent

«Ce qui nous anime, c'est de soutenir l'huile végétale pure et de promouvoir un modèle économique de développement local et durable», déclarait Jérôme Cahuzac, député-maire (PS) de Villeneuve-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne, le 11 décembre, à l'occasion de la réunion préalable à la constitution de l'Association des collectivités territoriales pour l'utilisation de huile végétale pure (HVP).

L'objectif est d'aider les collectivités locales à se lancer dans l'aventure de ce biocarburant, de confronter les expériences et de militer pour une fiscalité moins agressive. Une quinzaine de villes -ou communautés de communes- devraient faire partie des premiers adhérents (Agen, Montauban, Dax...).

Initiateur de cette association, Jérôme Cahuzac peut se prévaloir d'une expérience certaine en la matière: la communauté de communes du Villeneuvois utilise en effet depuis quatre ans du carburant végétal dans ses camions de ramassage d'ordures.

Filière courte

Les avantages sont nombreux. L'huile carburant à base de tournesol présente un bilan énergétique (énergie restituée par rapport à l'énergie fossile mobilisée) cinq fois plus avantageux que le gazole et un bilan écologique (indicateur de gaz à effet de serre) quatre fois plus favorable.

La filière d'approvisionnement courte permet à cinq exploitations de valoriser directement leur tournesol. Une surface de 80 ha permet de couvrir les besoins de la communauté villeneuvoise (soit 50.000 litres par an).

Sur le plan économique, l'HVP revient actuellement plus cher que le carburant d'origine fossile. Il faudrait que le prix du pétrole atteigne 85 dollars le baril pour rendre l'huile attractive. «Il s'agit de préparer l'avenir. A terme, le prix du pétrole ne pourra qu'augmenter», rétorque Jérôme Cahuzac.

Avec des contraintes réglementaires et fiscales élargies, le modèle pourrait être appelé à se développer sans faire concurrence à la production alimentaire. Le maire de Villeneuve-sur-Lot précise que 16.000 ha de friches pourraient être remis en cultures pour fournir, d'une part, du carburant renouvelable et, d'autre part, du tourteau riche en protéines que la France importe en grandes quantités.

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